Initiation à l'art ...

Initiation à l'art ...
Initiation à  l’art en général et à la peinture et au graphisme en particulier ...
Ce titre nous amène à nous intéresser à l’initiation. On peut différencier la notion d’initiation et la notion d’apprentissage. Dans une démarche d’apprentissage, on sait ce que l’on va apprendre : apprendre à dessiner, à peindre ou à utiliser un logiciel ... Dans un cheminement initiatique, on ne sait pas ce que l’on va découvrir ...

On peut définir l’initiation en général, comme un « vide ouvert » traversé par différents supports. Dans l’initiation à l’art en général et à la peinture et au graphisme en particulier, ce « vide ouvert » est traversé par des œuvres artistiques et graphiques ...
           Toute initiation est à la fois singulière, particulière et universelle. Singulière, subjective pour celui ou celle qui s’y inscrit. Particulière dans la mesure où elle concerne un registre particulier, par exemple l’art et le graphisme. Universelle, car elle concerne toute forme d’initiation. On n’est pas initié,     on s’initie          soi-même, mais pas tout seul, avec d’autres, avec des artistes, avec des graphistes, avec des œuvres artistiques et graphiques.
       L’art au sens moderne n’a pas toujours existé. C’est une création récente. La fonction originaire de l’art est de figurer quelque chose qui dépasse l’être humain, une transcendance, de figurer les dieux, un crucifix, une cathédrale, c’est-à-dire des incarnations de croyances.
     L'art au sens moderne renvoie à la vie, à l’être humain et peut donc s’inscrire comme métaphore existentielle, une présence-absence. Que serions-nous ? disait Valéry sans le secours de ce qui n’existe pas. L’art vient d’une expérience de vie, d’un dialogue avec elle. Dans l’art l’être humain est visité par plus grand que lui. La fonction de l’art n’est pas d’idéaliser le réel, mais de spiritualiser le réel. C’est-à-dire le primat de l’éthique sur l’esthétique, sans pour cela évacuer l’esthétique. L’œuvre d’art dit autre chose que la chose qui n’est que chose, et renvoie à un monde ouvert, objet d’interrogations. Quand on aborde l’art, on doit se demander ce qu’il y a derrière les créations, dans l’esprit de celui qui les a  créées, dans l’esprit de celui qui les regarde, spiritualité oblige...
        L’art consiste dans le choix et l’agencement de formes, de couleurs, d’images, de mots, de mouvements qui prennent une signification symbolique, existentielle et artistique. Il véhicule un message qu’il paraît souhaitable de relativiser par rapport au contexte où il a été créé, la période, le lieu, le thème évoqué …
L’art peut-il nous interroger sur la notion de vérité ? Le tableau de Ben, la Vérité est multiple, est un bon support pour répondre à ce questionnement. La vérité de l’art est-elle la même, que la vérité de la science, de la politique,  de la religion ou de l'amour  ?
Toujours avec Ben, l’art est partout, ou encore tout est art ? Avec un point d’interrogation, c’est-à-dire, est-ce que tout est art ?
        Mais, qu’est-ce que l’art ? Avec Matisse le propre de l’artiste est de créer, où il n’y a pas création l’art n’existe  pas. La création est donc une des spécificités de l’art. On peut y ajouter, à partir d’une situation particulière faire advenir la singularité  comme dimension universelle, mobiliser une émotion esthétique, ou encore les notions de construction et de représentation. Pour Bachelard :    « Tout est construit ».
Le tableau de Matisse la Danse, met en scène des danseurs nus faisant une ronde main dans la main. Faut-il y voir une métaphore existentielle du mouvement sans artifice ? Une communion primaire avec la nature ? Dimension primaire qui se retrouve avec les trois couleurs primaires : le rouge, le vert et le bleu, RVB. Le danseur du centre ne tient pas la main de son voisin. Est-ce une invitation au spectateur pour se joindre à la danse ?
Le tableau de Matisse la Danse, met en scène des danseurs nus faisant une ronde main dans la main. Faut-il y voir une métaphore existentielle du mouvement sans artifice ? Une communion primaire avec la nature ? Dimension primaire qui se retrouve avec les trois couleurs primaires : le rouge, le vert et le bleu, RVB. Le danseur du centre ne tient pas la main de son voisin. Est-ce une invitation au spectateur pour se joindre à la danse ?
 
La peinture est d’abord dans l’esprit de celui qui la conçoit, nous dit Léonard de Vinci. La peinture est «Cosa mentale», chose mentale. Toujours de Léonard de Vinci : « La peinture est une poésie qui se voit ». Une poésie qui se définit par l’état d’esprit, la disposition mentale qui la sous-tend et s’y révèle.
Le dessin de Léonard de Vinci, l’homme de Vitruve, un homme est inscrit dans un carré et dans un cercle. L’homme est le symbole de l’être humain, le carré le symbole de la terre, le cercle le symbole du ciel. Le carré renvoie à l’immanence, le cercle à la transcendance, l’être humain à l’humanisme. Une précision sur le dessin, il nous montre la non-coïncidence du carré et du cercle, un dédoublement des bras et des jambes, c’est-à-dire un écart entre deux ordres différents.

    L’être humain construit son équilibre personnel entre son être intérieur, son environnement et sa transcendance.
Le dessin de Léonard de Vinci, l’homme de Vitruve, un homme est inscrit dans un carré et dans un cercle. L’homme est le symbole de l’être humain, le carré le symbole de la terre, le cercle le symbole du ciel. Le carré renvoie à l’immanence, le cercle à la transcendance, l’être humain à l’humanisme. Une précision sur le dessin, il nous montre la non-coïncidence du carré et du cercle, un dédoublement des bras et des jambes, c’est-à-dire un écart entre deux ordres différents.

 L’être humain construit son équilibre personnel entre son être intérieur, son environnement et sa transcendance.

Le tableau de Léonard de Vinci, la Joconde, Mona Lisa, est une peinture à l’huile sur panneau de bois de 77 x 53 cm exposée au Musée du Louvre à Paris. Ce tableau avec son sourire mystérieux concrétise comme métaphore artistique, la dimension spirituelle de l’art.
       DUCHAMP, dans un acte de provocation et de dérision vis-à-vis de la peinture, dans une pulsion
« Jocondoclastique », ajoute au crayon, sur une reproduction en couleur de la JOCONDE, une paire de moustaches une barbichette et place au bas du tableau le titre, les lettres: “L.H.O.O.Q.”, une lecture rapide des lettres donne la phrase à connotation sexuelle :  « elle a chaud au cul ”. Ce qui paradoxalement, accentue encore plus le mystère de la JOCONDE, dans cet au-delà du tableau, en même temps que l’allusion à l’homosexualité de Léonard sur laquelle on a tellement écrit.
    Marcel Duchamp désacralise l’un des tableaux les plus connus de l’histoire de l’art, par un détournement qu’il appelle « Ready-made assisté ». Le Ready-made est «assisté» quand il est fait à partir d’une reproduction d’une œuvre. 
Le Ready-made est une œuvre faite à partir d’un ou plusieurs objets déjà existants.

Fontaine est un ready-made de Marcel Duchamp montrant un urinoir en porcelaine renversé, un objet manufacturé, signé « R.Mutt » et daté 1917. Celui qui affirmait : « On ne fait rien sans scandale ».Fontaine passe pour l’œuvre la plus controversée de l’art du XXe siècle. Qu’est-ce qu’une œuvre d’art ? Ou, qu’est-ce qu’une œuvre qui ne serait pas de l’art ?

Bansky : " Girl with Balloon "

Le 5 octobre 2018, chez Sotheby’s, à Londres le tableau de Bansky «Girl with Balloon », la petite fille au ballon rouge a été vendu 1,2 million d’euros. 
 
Une petite fille laisse s’envoler un ballon rouge en forme de cœur, image d’une extrême banalité. Quand la vente a été adjugée, coup de marteau, coup de tonnerre, une partie de l’œuvre a été broyée par un dispositif, incorporé dans le cadre du tableau par Bansky, une déchiqueuse à papier. Dans une vidéo postée sur instagram, il visualise son incorporation de la déchiqueuse à papier dans le cadre du tableau et cite une phrase de Pablo Picasso : « Tout acte de création est d’abord un acte de destruction ». On peut donc dire que son acte de création vis-à-vis de ce tableau n’est pas le tableau lui-même, mais son acte de destruction avec la déchiqueuse à papier.

 Tableau broyé

Selon une analyse du Financial Times : « Il se pourrait que le tableau broyé prenne de la valeur, considérant qu’il est devenu l’objet de l’un des meilleurs canulars jamais organisés sur le marché de l’art ».
 Bansky est le pseudonyme d’un artiste britannique connu pour son art urbain ( Street art ), on ne connaît pas son identité

     Avec René Magritte, on a une peinture à la fois traditionnelle, conventionnelle sur le plan de la figuration et en même temps très originale, interpellante et symbolique dans son contenu.
Le tableau de Magritte, la clairvoyance, un peintre, sans doute Magritte, devant son chevalet, regarde sur la gauche, le modèle, un œuf. Sur la toile, l’envol d’un oiseau, qui marque d’une manière quelque peu provocatrice,voire pédagogique, l’écart entre le modèle, et la création singulière, personnelle du peintre.

Le titre, la clairvoyance, voir clair, c’est la capacité de voir par avance, d’anticiper le processus créatif. Magritte met en image l’idée de clairvoyance, qui va au-delà de l’esthétique : c’est l’éthique, l’idée qui l’emporte.La clairvoyance donne à voir la fonction du travail du peintre : rendre visible, l’invisible de la création picturale. Peut-on parler de « Clairvoyance     Créative » ? Avec Magritte, « L’art de peindre est un art de penser ».
La trahison des images est un des tableaux les plus connus de René Magritte. Il représente une pipe accompagnée du texte : « Ceci n’est pas une pipe ». Il souligne la contradiction entre l’image-pipe et l’énoncé ceci n’est pas une pipe, et tend à rappeler que l’image d’une chose n’est pas la chose. Magritte disait avec cette pipe sur le tableau, vous ne pouvez pas fumer, « La carte n’est pas le territoire ».

Ce tableau a une histoire, il est né de la définition de la poésie donnée par André Breton et Paul Eluard : « La poésie est une pipe ».

Pablo Picasso : "La colombe de la Paix"

Le dessin sur affiche de Pablo Picasso : La colombe de la Paix, 1949, représente une colombe tenant en son bec une branche d’olivier. Cette Affiche a été réalisée pour le mouvement de la Paix, et au printemps de la même année sera apposée sur tous les murs des villes d’Europe. La colombe est le symbole de la Paix. Cette même année, Picasso aura une fille qu’il prénommera Paloma, qui signifie Colombe en espagnol. À cette époque, il déclare : « Je n’ai jamais considéré la peinture comme un art de simple agrément, de distraction ».

Pablo Picasso :" Guernica "

Guernica est une des œuvres les plus célèbres et les plus connues de Pablo Picasso.Cette toile monumentale( 349,3 x 776,6 cm ) dénonce le bombardement de la ville basque de Guernica et les horreurs de la guerre, lors de la guerre d’Espagne.

« La peinture n’est pas faite pour décorer les appartements, c’est un instrument de guerre offensif et défensif contre l’ennemi » .

« Guernica, c’est ma vie.Guernica, c’est ce qui compte le plus à mes  yeux ».

                    Pablo Picasso
Share by: